CURD JÜRGENS ET LA YELLOW PRESS, PARTIE 3
De Henning Engelke
De Henning Engelke
Une image s’est établie, et par là même un modèle d’interprétation pour des événements de la vie de la star, qui se répand désormais sur les pages des gazettes people. En même temps que cette image se sont formés des critères de choix pour certains thèmes ou motifs sur lesquels il vaut la peine d’écrire, puisqu’ils peuvent être rattachés à des choses déjà connues, et trouvent ainsi une résonnance auprès du lecteur. Or, dans l’absolu, une vie ne se déroule pas selon des schémas invariables mais subit un changement permanent qui se reflète dans la figure médiatique créée à partir de la vie de l’acteur, et la complexifie.
On peut classer les articles sur Curd Jürgens dans deux grandes catégories : d’une part, ceux qui répètent l’image alors établie, et d’autre part ceux qui étendent cette image, par l’impression que la personnalité publique, le développement de la biographie et la performing image se recoupent. Dans une troisième catégorie, on trouve des déviations extrêmes des attentes sur la star, pour lancer un article sensationnaliste étonnant : « Curd Jürgens étudie la physique ».[i] Les déclarations de ce type sont cependant relativement rares.
Un feuilleton paru dans la revue Quick et autorisé par Curd Jürgens s’appuie fortement sur le type de rôle décrit. Pendant les années 1960 et 1961, il raconte chaque semaine l’ascension de l’acteur : « L’aventure magnifique et dangereuse d’être une star ». Commençant avec son enfance, le feuilleton détaille le chemin de vie de l’acteur, en suivant de près le rôle type qu’on lui connaît. Il est question de ses amours, ses mariages, ses séparations, de rôles de cinéma, de cachets, de luxe, et de connaissances célèbres. Des articles antérieurs avaient déjà rattaché la figure médiatique à des événements passés, rappelant par exemple le mariage précédent lorsque Jürgens se remariait, mais ce feuilleton est le premier à munir cette figure médiatique d’une biographie qui la soumet à une évolution causale, dans une narration cohérente.
Malgré des activités qui se détachent de son image de star – il joue à nouveau au théâtre (entre autres, dans le rôle de Sigmund Freud) et prend la direction d’un théâtre parisien au début des années 1970[iii] – la catégorisation établie dans les années 1950 se maintient. En 1967, le Stern relate une dispute entre Curd Jürgens et Alain Delon et cite la « star mondiale » en ces termes : « Si j’étais jaloux de Delon, ce serait un peu comme si de Gaulle était jaloux du bailli d’Andorre. »[iv]
On trouve les premiers signes d’une tentative consciente de modifier son image dans un interview que l’acteur donne en 1962 au Spiegel. Dans ce cadre à l’écart du journalisme de divertissement à proprement parler, il s’exprime sur la crise du star-system à Hollywood et en Europe, et annonce vouloir se consacrer prochainement à des projets filmiques et théâtraux d’un niveau artistique plus ambitieux que dans le passé. Cependant, même si le thème central de cet interview est le système économique du cinéma et que les questions concernant la vie privée de Jürgens restent en arrière-plan, le journal ne renonce pas pour autant à indiquer dans une note biographique qu’il se comporterait « à la manière bien connue des stars », qu’il ne cacherait pas sa richesse et qu’il n’hésiterait pas à gifler ses femmes en public.[ii] Le changement ou la possibilité de changement est ainsi représentée avec l’image habituelle de l’acteur en toile de fond.
La Yellow Press continue à s’intéresser principalement à son union avec Simone, à ses maisons, à ses fêtes et ses apparitions lors de festivités. La star tient compte de l’esprit du temps en perpétuel changement en exprimant sa sympathie, sinon son soutien pour les mouvements estudiantins.[v] Dans un article concernant sa nouvelle propriété Rosimone (Domaine de la Trappe), il fait allusion à la sobriété campagnarde, sensée caractériser cette maison, en comparaison au luxe de la « boîte à splendeur » de Cap Ferrat.[vi]
Au début des années 1970, Rosimone est l’un des principaux théâtres où se jouent les évènements rapportés par les articles sur le mariage de Curd et Simone Jürgens. Elle est la « résidence principale » parmi les nombreuses propriétés où la star habite alternativement à cette époque. Jusqu’en automne 1971, on dessine une image harmonieuse de la relation entre les mariés. Il en est ainsi dans un feuilleton du Stern intitulé « On se porte bien, merci ! » et dans lequel on présente la biographie de l’acteur,[vii] comme une décennie plus tôt dans le magazine Quick. Il y a cependant une différence essentielle : l’histoire est ici racontée par un narrateur en « je », comme dans les mémoires qui paraissent quelques années plus tard, garantissant que c’est la star elle-même qui autorise ici un aperçu authentique de sa vie privée. Et malgré tout, c’est encore une fois son rôle public que l’on sert aux lecteurs. Son union heureuse dans une maison de campagne du Sud de la France constitue la conclusion de l’histoire de sa vie, richement illustrée pour le lecteur. En plus de ce feuilleton paraît toute une série d’articles dans lesquels la relation harmonieuse de Jürgens est décrite à l’occasion d’une visite chez lui, contrastant avec l’image du « bourreau des cœurs » infatigable : « En visite chez Simone Jürgens, la femme qui dompta une star mondiale »[viii] ou « Un mari parfait, ça existe ; j’en ai un ! »[ix]
A la fin de l’année 1971, c’en est fini de l’harmonie. L’image soigneusement construite dans l’espace public se met en mouvement. La représentation du bonheur a accumulé un potentiel qui se décharge à présent dans une évolution inattendue et sensationnelle : « Ça ne fait aucun doute : le mariage le plus heureux de toutes les célébrités traverse une crise grave. »[x]
Un évènement que la presse de boulevard continuera à rapporter avec soin les années suivantes. On se demande ensuite « pourquoi Curd Jürgens s’est séparé de sa femme. »[xi] La réponse suit le modèle d’interprétation fourni par l’image publique de la star. A cette occasion, d’anciens modèles refont aussi surface. Ainsi selon Quick,[xii] Simone Jürgens tente de se séparer d’un homme toujours en voyages pour son métier d’acteur, qui fait la fête avec la jet set et qui exige, en vrai patriarche, que sa femme le suive où qu’il aille et qu’elle se tienne toujours à sa disposition. Pourtant, on laisse aussi durer le suspense : « Le dernier mot n’est pas encore dit », titre le journal Bunte.[xiii]
Un interview dans lequel Simone Jürgens s’exprime sur la nouvelle aventure de son mari s’ouvre avec cette phrase : « je tremble pour Curd… »[xiv] Quand on apprend que Simone elle-même sort avec un jeune réalisateur, tout est manifestement fini : « Curd Jürgens : ‘Je divorce.’ »[xv] Pendant les années qui suivent, le lecteur peut suivre la procédure de divorce dans la rubrique mondaine, retardée en raison d’audiences ajournées, de discussions quant à l’indemnisation et de la dispute concernant le nom de famille du fils que Simone a eu avec le réalisateur.[xvi]
La Yellow Press ne parle bientôt plus des rôles de cinéma de l’acteur. Cela s’explique en partie par une baisse de la qualité et de la publicité des films dans lesquels il joue apparemment surtout pour l’argent, ainsi que par ses rôles public/privé inégalement spectaculaires.[xvii]
Dans les articles sur les aventures amoureuses de Jürgens – ou celles qu’on lui attribue – le rôle du séducteur, du bourreau des cœurs revient toujours. « C’est incroyable, que cet homme – maintenant qu’on sait qu’il sera divorcé le 9 octobre – fascine tout à coup de nouveau les femmes. Cela ne tient peut-être pas uniquement à son statut exceptionnel de star de cinéma allemande qui réussit dans le monde entier. C’est peut-être simplement qu’il rayonne la souveraineté masculine. »[xviii]
Dans le même article, on rappelle son rôle en tant que Jedermann lors du Festival de Salzbourg. Un rôle de prestige, sans aucun doute, et cependant un thème présent dans son image de star dès la fin des années 1960 y transparaît : le bon vivant a son côté obscur. La maladie et la vieillesse sont de plus en plus un sujet des reportages sur Curd Jürgens, souffrant d’artériosclérose, depuis qu’un spécialiste américain lui a posé une artère artificielle.[xix] La mort accidentelle de sa compagne Mathilda Mizart ajoute à l’image de la star fatiguée physiquement la douleur psychique : « Il bredouille, en larmes : ‘Ça n’est pas vrai. Ça ne peut pas être vrai…’ Son nom : Curd Jürgens. Il n’y a pas de metteur en scène pour donner des instructions. Car cette scène est la triste vérité. »[xx] Une réalité aussi cruelle que la presse people qui étale dans ses pages au vu de tous ce drame privé, concentré dans des symboles simples, qui promettent une sensation émotionnelle sans discernement.
L’image de la figure médiatique qu’est Curd Jürgens se développe ainsi dans la maladie, la solitude et la mort[xxi], mais les anciens modèles de rôles ne disparaissent pas pour autant, soit parce que ce dernier développement reste ignoré pour les besoins de l’article[xxii], soit parce que ces modèles servent de toile de fond à un changement. La Neue Welt estime que la star est dans « un état d’esprit mélancolique et autocritique. » Il « n’est plus l’armoire normande. »[xxiii] Frau mit Herz le surnomme l’« ermite de Gstaad », qui n’a certes « pas perdu sa capacité à faire la fête », mais qui est « fatigué des magouilles de la jet set. »[xxiv] Hörzu atteste qu’il « esquisse une fragilité d’âme », mais réutilise aussi l’image du séducteur et du patriarche : « Le soir entre hommes, la nuit avec une femme ! »[xxv]
Dans le film d’Ulli Lommel DER ZWEITE FRÜHLING (Second Spring / Les prouesses sexuelles du printemps, 1975), Curd Jürgens joue le jeu qu’exige son image en interprétant un amant vieillissant qui s’intéresse à des jeunes femmes. Alors qu’il est devenu un homme « trop mûr »[xxvi], on le voit pour la première fois de sa carrière presque nu avec sa jeune partenaire dans une scène d’amour. Sans parler de l’étonnement que provoque la vue d’un homme de soixante ans dévêtu, le film exploite consciemment la représentation populaire de l’acteur pour construire le personnage du film. L’image publique – « Le nymphomane »[xxvii] – se réalise dans la performing image.[xxviii]
Son roman autobiographique …und kein bißchen weise[xxix] part aussi de la représentation publique de la figure médiatique. Jürgens écrivit une grande partie de ce roman aux Bahamas. Les séries photos des journaux illustrés montrant l’écrivain au travail rappellent logiquement le lien Hemingway-Jürgens dont on a déjà parlé.
La jaquette de présentation du livre promet de révéler « l’artiste dans toute sa sensibilité et son humanité, caché derrière les masques et les rôles étudiés de l’acteur ». Cette annonce crée une tension entre la vie privée de Jürgens telle qu’elle était représentée dans la presse et l’aura d’authenticité qu’implique le récit de soi. Pour honorer ces prétentions, le livre contient des détails, d’ordre sexuel surtout, qui n’avaient jamais été publiés dans la presse auparavant. On promet un aperçu des profondeurs de l’esprit d’une figure médiatique, un regard au-delà de l’horizon de la représentation qu’offre la presse – et pourtant tout ce qui est décrit dans le livre s’ajoute immédiatement, par cette simple publication, à l’artificialité chatoyante de l’image médiatique : « Curd Jürgens a écrit des mémoires pleins de sexe : Qu’est-ce que j’ai pu exagérer ! »[xxx] La Yellow Press lit l’autobiographie depuis la perspective de l’image de star de Jürgens. D’ailleurs, il n’y a selon elle aucune autre façon de la lire, puisque le seul cadre interprétatif à disposition est précisément cette image : « Et c’est ainsi que le monde connaît Curd Jürgens depuis des décennies : une voix de buveur de whisky, des cheveux blond-gris, clairsemés depuis le temps, des yeux d’un bleu de porcelaine. Un Siegfried. Une cigarette au coin de la bouche. Un grand seigneur désinvolte. Tenant bien l’alcool. Une fille à chaque bras, un verre dans chaque main. »[xxxi]
La star fait une fois encore les gros titres en raison de ses histoires d’amour. Sa relation avec Margarethe « Margie » Schmitz, qui prendra le nom de Jürgens, est représentée dans la presse people selon le même modèle que les relations précédentes de la star. Cela commence avec des rumeurs sur une aventure,[xxxii] se poursuit avec la présentation d’une relation amoureuse,[xxxiii] d’où partent des présomptions de mariage,[xxxiv] on dément ensuite les plans de mariage[xxxv], pour finalement annoncer leur union.[xxxvi] Bien sûr, une nouvelle maison est construite, et la presse people est autorisée à raconter et à illustrer richement la vie commune du couple dans le cadre de cette demeure : « Un paradis pour son nouvel amour. »[xxxvii]
Cependant, le thème de la maladie vient de plus en plus au premier plan. Le vrai corps derrière la figure médiatique est menacé, et on ne peut plus l’ignorer. « Monsieur Jürgens, à quel point êtes-vous malade, au juste ? », demande la Neue Presse.[xxxviii]
Curd Jürgens meurt en 1982. Dans les articles nécrologiques, tous ses rôles ressurgissent une fois encore.[xxxix] Pendant quelques temps, sa mort remplit encore les pages des journaux people. Dans un feuilleton du Neue Post paraissent les souvenirs de sa veuve, « Mes années inoubliables avec Curd Jürgens », et c’est là aussi qu’on écrira sur ses « Paroles de l’au-delà ».[xl]
Un fantôme se manifeste depuis le royaume des morts. Pourtant, celui-ci avait déjà quelque chose de fantomatique pendant sa vie, quand la figure de star était représentée dans la presse de divertissement. Chaque détail de sa vie qu’on relate se retrouve pris dans la surface de l’image. La personne réelle recule chaque fois qu’elle tente de saisir celle-ci.
Cet être hybride, possédant un noyau existant dans le monde réel, bien qu’inatteignable, et son enveloppe visible qui n’existe que dans le monde des médias, garantit la cohérence des événements qui sont rapportés. On raconte sans cesse l’histoire de la star. Sans son enveloppe chatoyante, la narration perd de sa substance. Cela vaut pour les histoires sans action concernant la vie privée tout autant que pour les histoires d’aventures amoureuses et de scandales. Autour de la figure de la star se construit une zone de tension constituée d’antinomies : proche et lointain, privé et public, fictionnel et réel. Le journalisme people recourt à cette zone pour provoquer et obtenir de l’intérêt. La fascination qui émane de cette figure se fonde sur le fait qu’elle est à la fois infiniment lointaine, et qu’en même temps, chaque lecteur peut entrer dans sa sphère privée. Son ancrage dans le monde réel permet de se référer à un noyau authentique, de vendre l’article comme étant une révélation de la personne authentique.
Au début des années 1970 se dessine un changement clair des stratégies d’authentification. Si jusque-là, de simples constatations suffisaient, accompagnées de photos et parfois de citations, on essaie désormais de légitimer la représentation par une narration en « je », ou en recourant à des experts, surtout à des psychologues. L’ouverture narrative des articles s’explique aussi par cet ancrage dans la vie réelle : puisque personne ne peut prédire la suite de l’histoire, chaque article implique une promesse de continuation. Cependant, le rapport au monde ne va pas si loin que le lecteur se verrait contraint à en tirer des conclusions pour son propre comportement : on représente « a world very much like our own, but a world where nothing really much matters. »[xli] A travers des histoires et des images, on propose au lecteur de comprendre les sentiments qui s’y sont développés – ou non. En ce sens, le monde des stars qu’expose la presse people est un monde fictionnel.[xlii] Dans la relation de tension entre l’arrière-plan réel conscient et la fiction qui permet au lecteur de faire participer son imagination à la représentation, la figure de la star se voit revivifiée.
Toutefois, cette vie nouvelle s’exprime en symboles simples dont la fonction se limite à provoquer une réaction émotionnelle superficielle. Bien qu’on fasse sans cesse référence à l’individu derrière la star et à son mode de vie tout à fait particulier, différent de celui des lecteurs, le moyen et le commun s’immiscent toujours dans les images réglées pour avoir une résonnance émotionnelle. Un jeu se développe avec les contenus enrichis en sentiments, jeu qui se limite à la surface : de l’Entertainment dans sa forme la plus pure. D’un point de vue négatif, un tel divertissement handicape toute réflexion : « L’héroïsation du moyen appartient au culte du bon-marché. »[xliii] D’un point de vue positif, les représentations qu’offre la presse à scandale permettent de jouer librement avec des expériences qui ont de l’importance dans la vie quotidienne, à un niveau où elles n’ont aucune conséquence.[xliv]
Curd Jürgens a mis son image à disposition pour ce jeu – et pour lui, cela eut des conséquences. En vouant son image au public, il devint une figure de star détachée de la réalité, et même la seule « star internationale, qui donna naissance au cinéma allemand d’après-guerre. »[xlv]
Il ne fait aucun doute qu’il ne dut son ascension qu’à ses performances d’acteur et à son charisme, mais le courant qui le maintint au plus haut avait sa source dans les pages colorées de la Yellow Press. Le prix à payer était la dissolution d’une partie de sa personne privée en une figure publique.
Traduction: Audrey Hostettler
Annotations:
[i] Düsseldorfer Express, 20.7.1977.
[ii] Der Spiegel, no 33, 1962, n.p.
[iii] Sur son rôle en tant que Freud dans la pièce Le fil rouge voir Elle, 29.3.1963, n.p. Sur son projet théâtral bientôt abandonné, voir Femina, no 22, 1971, n.p., et Hörzu, no 40, 1971, n.p. Jour de France annonce l’échec du projet, 28.12.1971, n.p.
[iv] Stern, no 48, 1967, p. 221.
[v] Elle, no 25, 1969, n.d., n.p.
[vi] Constanze, 14.10.1969, n.p.
[vii] Stern, nos 51-5, 1970-1971, n.p.
[viii] Das Neue Blatt, no 25, 1971, n.p.
[ix] Le Soir Illustré, 11.3.1971, n.p.
[x] Quick, no 50, 1971, n.p.
[xi] ibid., n.p.
[xii] ibid., n.p.
[xiii] Bunte, no 52, 1971, n.p.
[xiv] Jürgens accuse cet état des choses dans un interview donné à Bunte : « Le pire dans toute cette affaire, c’est que dans les journaux, on ne parle plus de moi que pour ça. Bien sûr que les gens ont le droit d’être informés sur notre vie privée. Mais finalement, je suis un artiste, un comédien du Burgtheater, tout de même, j’ai dirigé un théâtre et je travaille aussi comme metteur en scène. Il semble que plus personne ne s’intéresse à cela aujourd’hui », op. cit., n.p.
[xv] Bild-Zeitung am Sonntag, 9.7.1972.
[xvi] Stern, no 13, 1973, n.p.
[xvii] Le divorce ne devient effectif qu’en 1977. Voir tz, Munich, 20.4.1977, ou Braunschweiger Zeitung, 21.4.1977. Une autre conséquence du divorce qui fit encore sensation, fut la parution des mémoires de Simone Jürgens dans un quotidien autrichien, que Curd Jürgens fit stopper par ordonnance judiciaire. Voir Tele, no 22, 1974, n.p. Bunte publie sous le titre « Curd Jürgens : ‘C’est un scandale’ » un article concernant la dispute au sujet des mémoires et en reproduit un extrait illustrant la vie sexuelle libérée du couple, no 5, 1974, n.p.
[xviii] Bunte, no 36, 1973, n.p.
[xix] Par exemple, le journal munichois tz annonce une visite de contrôle imminente : « Curd Jürgens : ‘J’ai une sacrée trouille.’ Faut-il s’attendre à une seconde opération ? » 25.4.1970.
[xx] Bild-Zeitung, 9.6.1974, n.p.
[xxi] Alimentant ce modèle, Curd Jürgens s’exprime dans la revue new age Das Neue Zeitalter sur son ressenti pendant l’opération : « J’étais en état de mort clinique – et j’ai vécu l’enfer », no 20, 1976, n.p., article que la revue reprend pratiquement sans modifications sept jours plus tard dans la rubrique « Apparemment mort. Documents inquiétants du no man’s land entre la vie et la mort », no 10, 1977, n.p.
[xxii] Dans Tele Zeitung par exemple : « … on cherche en vain des traces de nuits arrosées au whisky ou autres, et d’une mauvaise vie de playboy », 27.11.1977, n.p.
[xxiii] No 34, 1975, n.p.
[xxiv] No 48, 1975, n.p.
[xxv] No 10, 1975, n.p.
[xxvi] Jürgens dans un interview avec la revue Esprit, no 10, 1975, n.p.
[xxvii] Bunte, no 48, 1974, n.p. Voir aussi Anonyme : Warum alle meine Frauen um die 20 sind. In : Berliner Zeitung, 22.3.1976, n.p.
[xxviii] Ce qui fonctionne dans le star-système ne vaut pas forcément pour les « rôles de personnalités » : « L’identification est réussie. Après s’être glissé dans la peau de plus d’un personnage, de Sigmund Freud à Jedermann, c’est à présent en tant que fondateur de l’Empire allemand, Otto von Bismarck, que nous devons bien reconnaître Curd Jürgens. » In : Stern, no 8, 1974, n.p.
[xxix] op. cit., n.p.
[xxx] Bild-Zeitung, 17.8.1976, n.p.
[xxxi] Düsseldorfer Express, 2.3.1977, n.p.
[xxxii] Anonyme : Schon wieder eine neue Simone. Eine entschlossene Hamburgerin bildet sich den Weltstar ein. In : Bunte, 24.1.1976, n.p.
[xxxiii] Das Goldene Blatt, no 8, 1977, n.p.
[xxxiv] Neue Post, no 10, 1977, n.p.
[xxxv] Neue Welt, no 18, 1977, n.p.
[xxxvi] Neue Post, no 2, 1978, n.p.
[xxxvii] Das Goldene Blatt, no 30, 1976, n.p. La Neue Post écrit : « Dans son chez-soi aménagé luxueusement, la star internationale mène avec Margie une vie heureuse », no 10, 1977, n.p.
[xxxviii] 1979, n.d, n.p.
[xxxix] Voir par exemple Bild-Zeitung am Sonntag, 20.06.1982.
[xl] Neue Post, nos 31-36, 1982, n.p.
[xli] Joshua Gamson : Claims to Fame. Celebrity in Contemporary America. Berkeley, Los Angeles 1994, p. 196.
[xlii] Luhmann, op. cit., p. 133.
[xliii] Max Horkheimer, Theodor W. Adorno : Kulturindustrie. In : Dialektik der Aufklärung. Frankfurt am Main, p. 165.
[xliv] Gamson, op. cit., p. 185.
[xlv] Süddeutsche Zeitung, 20.6.1982, n.p.