Curd Jürgens an seine Mutter Marie-Albertine („Moussia“). [Wien], 27.02.1947
Chère motschilein, j’espère que tu as reçu ma lettre pour ton anniversaire et que tu as bien fêté en bonne santé surtout. Je suis très heureux que tu aie de si bonnes relations avec Lulu et la famille Basler. Lulu vient de m’écrire quelle compte venir en Autriche pour prendre ses meubles. Malheureusement elle ne reverra pas tous mais sûrement déjà les restes [?] lui feront beaucoup d’aide si vraiment elle veut se prendre un petit logement à Munique [= Munich]. Elle m’écrivais l’autre fois que Herman et la famille prenne partier bientôt pour l’Amérique et comment cela se fera avec-elle ? Est-ce qu’elle ne s’entend plus avec Herman & Jenny ? Enfin, je vais lui écrire, la pauvre petite, ces lettres sont tellement et naturellement dans un fond de mon cœur je l’aime toujours.
13 années véçus ensembles, d’autant plus celles de la jeunesse la plus riches ne peuvent pas être extrahi d’une vie. Salue la bien de ma par[t] et s.t.p. sois gentille pour elle. Ma bien chère maman, le vingt mars j’aurais si Dieu veu[t] la première du „Kammersänger“ de Wedekind au Akademietheatre où pour la première fois Judith jouera au Burgtheatre et une partenaire. Cela fera un grand moment. Au revoir ma chère motschilein milles baises, bonne santé te souhaite de tout son cœur ton
fils
Mille salutations de Judith.
27.II.47.
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